Une sortie d’automne estivale


Paulette et Jean-Louis, nos gentils organisateurs, nous avaient donné rendez-vous place de la gare à Pont à Mousson avec café et croissants. Par des températures qui affolent l’automne nous nous sommes dirigés vers Commercy, malheureusement dans un brouillard dense qui ne nous permit pas d’apprécier les paysages bucoliques de la petite « Suisse lorraine ».
Arrivés à Commercy nous nous rendîmes au berceau de la Madeleine du même nom où cinq générations d’artisans se sont succédées pour nous proposer la royale pâtisserie. Après avoir écouté les secrets de sa fabrication unique nous l’avons dégustée toute chaude avec un bon café ou un chocolat.
Sachets, boîtes et coffrets n’ont pas manqué de rejoindre les coffres.
Dix minutes plus tard une douzaine de Traction s’alignaient exceptionnellement dans la cour d’honneur, devant le château royal, toutes discrètement équipées de leur protection.
Le « Fer à Cheval » nous a accueillis pour le déjeuner, alors qu’à l’extérieur, des jeunes mariés hésitaient entre le beau cabriolet pourpre et la 11AL de 35, pour servir de support à leur photographie sur fond de corps central avec colonnes, chapiteau et balcons.
La visite du château reconstruit par Emmanuel Héré à la demande de Stanislas nous occupa la première partie de l’après-midi, guidée par une jeune fille dynamique et brillante. A l’arrière du bâtiment on tenta d’imaginer les jardins aujourd’hui disparus.
A quelques dizaines de mètres de là nous attendait le musée de la céramique et de l’ivoire qui comprend des collections uniques léguées à la ville par le Docteur Boyer.
En fin d’après-midi le long cortège prenait la route de la Haute Marne en passant par Chonville, Saint Aubin sur Aire, Chanteraine, derrière la bannière écarlate de Jean-Louis et Paulette.
« L’auberge du Cheval Blanc » fut un choix judicieux. L’accueil, le dîner comme l’hébergement ont été sans reproche.
Après un repos apprécié, les équipages reprirent la route direction la carrière souterraine de Grinval, dans la vallée de la Saulx, à la découverte de la pierre de Savonnières et des carriers dont l’épopée nous fut racontée par des bénévoles chaleureux et passionnés. Aiguilles, pics, coins, taillants, crics, treuils, autant d’outils indispensables à cette activité traditionnelle, nous ont été présentés en situation.
Après le repas à « l’Orée du bois » nous avons rejoint l’abbaye Notre- Dame d’Ecurey fondée au XIIe siècle par des moines cisterciens qui l’ont occupée jusqu’à la révolution exploitant les rives boisées de la Saulx. Une fonderie d’art et d’ornement occupa le site jusqu’à la fin du XXe siècle dans un climat de paternalisme industriel. Un des bâtiments renferme une collection unique de pièces qui servaient de modèles.
Propriété de la communauté de communes « Portes de Meuse » cette friche religieuse et industrielle revit grace à de nombreuses associations culturelles dont celle qui nous a accueillis afin de nous faire assister à une coulée de pièces d’aluminium dont le sigle Citroën qui revint à Jean-Louis.
Après ce week-end dense, tractioniste, festif et culturel, il ne nous restait plus qu’à rentrer avant la nuit, pleins de gratitude à l’égard de Paulette et Jean-Louis pour leur organisation parfaite, leurs choix judicieux de visites et surtout leur bonne humeur.

JPF